Les années de solitude
Le lycée n'avait pas beaucoup changé.
Emma travaillait dur, donnait des cours particuliers et aidait sa mère tous les soirs.
Elle avait les doigts rugueux, le dos douloureux, mais ses notes étaient impeccables.
Personne ne l'invitait aux fêtes.
Personne ne lui demandait de s'asseoir avec eux.
Pour eux, elle était toujours « la fille de l'éboueur ».
La seule chaleur qu'elle connaissait venait de ces dîners tranquilles à la maison – juste toutes les deux, partageant du riz et des haricots sur une table en bois bancale.
Sa mère souriait, s'enquérait de ses notes et riait des moindres détails.
Ces moments rendaient le monde moins cruel.
La remise des diplômes
À dix-huit ans, Emma fut nommée major de sa promotion.
Lorsqu'elle traversa la scène, tout le gymnase se leva et applaudit.
Au dernier rang, sa mère était assise dans ses vieux vêtements de travail : les mains calleuses, les cheveux grisonnants, un sourire fier illuminant son visage.
Emma prit le micro, la voix tremblante.
« Pendant douze ans », commença-t-elle, « on m'appelait la “fille poubelle”.
J'ai grandi sans père, et ma mère, assise juste là, gagne sa vie en collectant des déchets recyclables.»
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